LE POUVOIR EST LE MEILLEUR APHRODISIAQUE MASCULIN (November 22, 2019)

Kissinger a dit un jour que le pouvoir est le meilleur aphrodisiaque masculin. Les hommes le gardent jalousement et perdant toute inhibition si quelqu’un les défie. Comme les chimpanzés: la première fois que j’ai vu un mâle alpha établi perdre la face, j’ai été surpris par la volume sonore et la violence de sa réaction. En temps normal, c’était défié par un concurrent qui refusait de céder, il était méconnaissable. Le second mâle chargeait en le frappant dans les dos, ou jetait un énorme rocher dans sa direction, et bougeait à peine quand le mâle alpha se défendait en chargent en retour. Que faire dans ces cas-là? En plain affrontement, il se laissait tomber d’un arbre comme une pomme pourrie, se tordait par terre et hurlait lamentablement en attendant que le reste du groupe vienne le consoler. Son comportement était proche de celui d’un nourrisson grand singe que l’on éloigne du sien da sa mère. Comme un petit qui, en plein colère, garde un œil sur Maman pour guetter des signes d’apaisement, le mâle alpha repérait tous ceux qui s’approchaient. Dès que le groupe réuni autour de lui était assez important, il reprenait courage. Galvanisé par la présence de ses supporteurs, il relançait la bataille.

From Frans de Waal’s La dernière étreinte, Paris: Les Liens qui Libèrent, 2018, p. 228.

Addendum (November 23, 2019)

Et le pouvoir masculin est le meilleur aphrodisiaque féminin. For my sins, I cannot forget my mother’s story about the entry of German troops into Zagreb at the beginning of World War II (“The Goose Step,” December 16, 2015). Apparently, some women had orgasms at the sight and sound of advancing soldiers. Pace Kissinger, but both genders play a rôle in this endless biological game, given that “endless” is no less than ridiculous in geological terms. Indeed, the human species has been around for no more than a twinkling of an eye. And the same holds for all of its simian ancestors, all of which are rather new to planet earth. As far as aphrodisiacs go, they switch back and forth all the way down the biological tree.